lesnews2016demila

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Six sculptures sur le rond point de saint Orens à Montauban.

Préambule :

Tenir compte de « l’esprit du lieu »… je transferts bien volontiers cette démarche land artiste à cette commande, d’autant que Madame Juliette Favaron, paysagiste urbaniste chargée du projet possède cette même sensibilité et cela est un plaisir de travailler avec elle. Toute l’équipe municipale des « Parcs et Jardins» de Montauban,  ainsi que celle des « Jardins d’Alizée » se sont montrées très efficaces et professionnelles, sans eux ce projet n’aurait pu être mis en œuvre. Quant à mes copains cyclistes et artistes, ils m'ont aidé, au moment crucial de l'installation, à trouver la bonne disposition des sculptures ; ce fut un merveilleux partage ! Merci à tous.

 

Propos artistique : « Présences sur le rond point »

 

Ce quartier a été marqué par l’effroyable inondation de 1930, suite à celle ci des platanes ont été plantés sur ce qui est devenu le Quai Poult. Ces mêmes platanes ont souffert de la tempête d’août 2015… Les sculptures sont faites de troncs de ce bois ! Une sublimation, un acte de résilience… transformés en œuvre d’art ils portent à présent les formes et les traces de la victoire contre la fatalité.

Faisceau de circonstances, fin mai, début juin, des inondations importantes dans de très nombreuses régions de France ont lieu quand je commence ce travail ; je m’informe sur l’acte de bravoure d’Adolphe Poult et sur l’Histoire de Montauban.

Ce jeune héros « aviateur et sportif averti, avec son canoë, durant toute une journée, sauve des dizaines de vies, c'est au cours de l'un de ces sauvetages que  son canoë chavire et bien que nageur aguerri, exténué, Adolphe Poult se noie ».

 

Je pratique également une activité aéronautique et suis  passionné de sport, les points communs s’arrêtent là, mais, par ma création artistique, je souhaite lui rendre hommage. La pluie qui tombe ne me dérange plus, je deviens eau pour mieux creuser les bois, et je travaille jusqu’à l’épuisement pour être à la hauteur de mon hommage à Adolphe Poult.

 

Une des « présences »porte les traces d’une blessure à un bras, souvenir des drames vécus ici… les autres, aux allures hiératiques  font écho à  l’Eglise Saint Orens et leurs silhouettes élancées, aux formes comme érodées par les eaux,  symbolisent l’énergie , le courage et la force acquises par les épreuves. Leur élégance est celle des Hommes qui savent surmonter les difficultés tout en restant humbles. Ces présences entourent un « être dionysiaque »,  Gaïa dans sa représentation des forces de la nature, ses trois pieds symbolisent les trois cours d’eau qui on principalement causé l’inondation de 1930, le Tarn, le Tescou et plus en amont l’Agout. Sa tête est une pierre du Tarn, forcément  du Tarn, cette rivière source de vie mais aussi de drames. » L’ensemble se complète et veille sur les quatre axes de ce carrefour.